Dans le contexte que nous connaissons et avec la prise de conscience écologique qui l’accompagne, l’heure n’est plus à disserter sur l’impact plus ou moins important de nos voyages. Ils ont tous une empreinte carbone, c’est un fait. 
Reste à voir à quel point nous en prenons conscience et à quel point nous nous en accommodons… ou pas.

Certains d’entre nous ont déjà pris l’habitude d’estimer leurs émissions de carbone en simulant leurs futurs trajets sur des comparateurs : ademe ou myclimate par exemple. C’est donc en pleine connaissance qu’ils décident de poursuivre leur projet, de le compenser ou de trouver des alternatives plus douces.
Un bon réflexe même si les comparateurs ont du mal à s’accorder. Parce que s’il y a un chiffre qui fait peur, c’est bien celui des émissions de gaz à effet de serre causées par le transport aérien : 3% en 2019 (GES) avec une progression estimée à 20% en 2050 !

L’Ademe* nous achève en précisant qu’ “un trajet en avion est 1 500 fois plus polluant qu’un voyage équivalent en TGV”. (* Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)

D’ailleurs Guillaume Cromer – Consultant en marketing du tourisme + président ATD (Acteur Tourisme Durable), le clame haut et fort depuis des années. Chez Stitch on adore son engagement et son franc-parler :

“Bien sûr, faire ce(s) deuil(s), c’est un sacré travail car nous ne sommes pas nés, nous, Générations Y et Z, avec ce genre de privations. On veut avoir accès aux choses, le plus vite possible, en toute facilité, pour un kiff rapide… comme les likes sur Instagram. Génération de l’instantanéité. Mais il va falloir déconstruire tout ça. On n’a pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour se dépayser l’esprit et vivre une aventure. Quand on devient végétarien, on a l’impression qu’on va toujours manger la même chose : des soupes, des pâtes et des salades. Or, c’est là où l’on devient créatif en cuisine… On cherche de nouvelles idées, de nouvelles recettes. On sort de sa zone de confort. Quand on décide de prendre moins l’avion, c’est la même chose, on pense qu’on va se faire chier mais en fait, c’est le début des plus belles des aventures. On repense les déplacements, les activités.”

Dans la même mouvance, une voyageuse adepte du slow travel, nous faisait part de sa prise de conscience :

“L’avion crée une distorsion temporelle, on ne prend plus la mesure de la relation temps/distance. On ne se rend plus compte d’à quel point la destination est loin. L’avion nous y amène le temps de lire un magazine. Tout est devenu trop facile.”

Cette idée de “mériter” les panoramas que l’on va découvrir à des kilomètres de notre canapé, Olivier l’a incarnée à l’extrême en vivant chaque kilomètre de son tour du monde 0 carbone, à travers les mollets! (vélo et voilier stop – “En route avec aile”)

carte tour du monde vélo et bateau stop

La preuve que voyager avec un bilan carbone faible ou nul peut être possible… mais pas forcément facile ! Bon, mais comment soigner notre dépression après tous ces constats, vous allez nous dire ? Et comment un travel planner peut tirer son parti d’un tel bilan ? Et bien chez Stitch on adore reprendre les paroles du plus grand boucher parisien qui disait au sujet du mieux manger :

“On ne vous dit pas de manger de la viande tous les jours, on vous encourage plutôt à n’en manger qu’une ou deux fois par semaine mais de sélectionner les meilleurs morceaux !”

Amen.

GREEN – SLOW – ÉCO

Voilà qui vient faire la part belle au slow tourisme… au slow travel… au green tourisme…, bref -quelle que soit la syntaxe- à ces formes plus douces de vivre le dépaysement ! Cette nouvelle façon d’envisager le tourisme est faite de plusieurs composantes : le trajet et les modes de transport, l’écologie, les activités sur place, la rencontre avec autrui, la participation à l’économie locale et la dimension de soi. Il s’agit bel et bien de ressentir une connexion avec la destination ! Ce courant datant du début des années 2000 implique un tout autre rapport au temps : ralentir le rythme, prendre le temps de s’imprégner, laisser la place à l’imprévu mais aussi remettre en corrélation distance et temps de parcours. C’est un état d’esprit et un mode de vie plus global que vient requestionner notre façon d’envisager le tourisme.

Un précepte qui oppose qualité/quantité,
mieux/plus, profondeur/superficialité,
proximité/bout du monde.

Dans les faits, cela se traduit souvent par un rapport à l’avion modifié. Les plus convaincus s’intégreront dans le “flygskam” (honte de prendre l’avion), le boycott du transport aérien. D’autres se fixeront des “quotas” comme un voyage en avion tous les 2 ou 3 ans. Ou bien encore, une alternative additionnelle dont Stitch est très adepte, est d’envisager son séjour en mode roadtrip : partir en avion et revenir par étapes en train, bus et/ou voiture de location. Pour se désaccoutumer, en douceur, de notre si pratique et addictif ami à 2 ailes… comme un toxico en sevrage. Dans tous les cas, après avoir amorcé une telle prise de conscience et une telle démarche, nous ne reprendrons plus l’avion de la même façon. Nous ne pourrons plus faire semblant, fini le temps du déni.

 

IL NOUS RESTE QUOI POUR JOUER ?

Alors oui le terrain de jeu va être plus limité mais au niveau européen quelle chance d’avoir dans notre manche des pays aussi divers et variés que le Portugal, la Norvège, l’Italie, l’Ecosse, l’Allemagne, l’Espagne,… du vert, du bleu, un cercle polaire, des plages paradisiaques, des îles, une Histoire et la meilleure gastronomie mondiale !! Ce que l’on faisait sur le temps d’un weekend, coincé entre un jeudi et un lundi, deviendra un véritable périple à part entière qui se prépare, se fantasme, se fait désirer, se mérite, se vit sur plusieurs semaines et en pleine conscience. Et pour ce faire, les mobilités douces sont à l’honneur !

LE TRAIN

L’offre ferroviaire qui peine encore à s’étoffer en France se voit distancer par certains de ses voisins, en avance sur le sujet : l’Italie dessert l’ensemble de son territoire, l’Autriche propose beaucoup de trains de nuit, la Suède est en pleine expansion de son réseau et l’Ecosse met à l’honneur ses voies historiques. A l’heure où la SNCF ferme plus de petites lignes qu’elle n’en ouvre, une journaliste, Juliette Labaronne, est malgré tout parvenue à proposer “30 échappées ferroviaires pour citadins en mal de nature”, dans un livre intitulé “Slow train”.

livre "slow train" "30 échappées ferroviaires pour citadins en mal de nature"

« Je me suis aperçue que certaines personnes prenaient ce train -Corail- à dessein pour mettre leur vélo à bord, prendre le temps, faire du cabotage ferroviaire », raconte-t-elle. « Je me suis dit que c’était vraiment une chouette façon de voyager, j’ai pris plaisir et immédiatement, à bord de ce train Corail, en compartiment, j’ai senti que la tension se relâchait, contrairement au TGV qui est très speed. Avec Slow Train, il s’agit vraiment de prendre du plaisir, de bien manger, de profiter des paysages, d’aller marcher, faire du vélo.”

LE BUS

Et si la peur des grèves est trop forte, il y a une autre façon d’envisager les longues distances: le bus !
Tous les pays limitrophes sont bien desservis avec une offre encore plus étendue pour les pays de l’Est. Certes, le temps de trajet est plus long mais en plus des bus de nuit, l’équipement à bord est bien pensé: wifi, prise électrique et une application propose quelques passe-temps. Les vélos sont également acceptés en soute, de quoi envisager un green travel jusqu’au bout ! Sans parler du forfait 5 villes au choix à 99€ qui fait fureur chez les plus jeunes backpackers…

Et puis si le temps ou l’envie n’est pas de partir si loin, le réseau est également bien implanté sur le territoire français. 
Plusieurs acteurs se partagent le marché: Flixbus, Ouibus, Eurolines, Blablabus, Isilines mais tous ne sont pas hyper présents au départ de la province.

LE VÉLO

Effectivement pour cette discipline-là, il va falloir faire le plein de motivation, de conviction ou bien avoir une bonne dose d’audace ! Partir de chez soi à vélo ou bien le mettre dans un train ou un bus, ça se prépare. En dehors des questions de matériel qu’il faut acheter (sa monture, les sacoches qui vont bien, le kit de réparation, l’équipement de camping -si on opte pour le bivouac, réduit au strict minimum au même titre que la garde-robe…) puis traîner, il y a aussi la question de ces muscles oubliés et qui peuvent rapidement remonter à la surface. Cette option là est définitivement pour les plus férus ! Pourtant, question véloroute, la France est plutôt bien placée. (zoom sur la carte)

carte vélo route

 

Le concept de « véloroutes et voies vertes » a pour objectif de proposer aux cyclistes des itinéraires les plus sécurisés possibles permettant la pratique du tourisme, des loisirs et des déplacements.  Le tourisme “fluvestre” (relatif au tourisme fluvial, le long des fleuves et canaux) se combine particulièrement bien avec celui du 2 roues. De faible dénivelé, il est l’ami du néo-cycliste ou des familles qui ne veulent pas trop entendre râler les enfants. Celui qui permet de mettre le pied à l’étrier !

 

QUELQUE CHOSE DE FUNKIE EN STOCK ?

Nous n’avons pas encore abordé le bon vieux roadtrip en voiture ou en van et pour cause. Dans la catégorie des alternatives atypiques, on souhaitait vous parler de la possibilité de sillonner les routes et de s’arrêter dormir au gré des spots les plus sexy. Pas possible de dormir où on veut ? Vous ne connaissez pas la tente de toit !
Adaptable à toutes les voitures (moyennant des barres de toit), dépliable en 30 sec. et accessible à la location à partir de 30€/nuit, elle est LA solution idéale aux envies de weekend de dernière minute, en pleine nature, totalement libres ! (2 ou 4 pers.)

Dans la même catégorie, on trouve sa cousine la mini caravane teardrop. Une fois attelée, elle propose une solution de couchage + une kitchenette extérieure. Elle peut se louer “à emporter” ou bien déjà installée dans les lieux prévus à cet effet. A partir de 50€/nuit elle peut aussi se combiner avec la tente de toit !

tente de toit face campagne

tente de toit / caravane teardrop

Enfin une dernière initiative qui plaît beaucoup à Stitch et qui peut s’envisager notamment dans les trips à 2 roues, c’est le “prêt-à-camper”. Des tentes et tout le matériel de camping déjà installés, pour n’avoir qu’à se poser en rentrant d’une journée à pédaler, pas mal non ? Ce qui permet de faciliter l’organisation du périple et de voyager léger. 

tente prêt a camper

Et pour ça, la Grande Ourse est LE partenaire idéal ! Tente de toit, tear drop ou prêt à camper, ce sont les pionners de l’hébergement nomade et insolite, dans l’ouest. Mais Stitch vous prépare une petite mise-en-avant, très prochainement !

Des solutions originales comme celles-ci, il en existe de plus en plus et nous avons plaisir à les partager et bientôt, on espère, à les tester ! Elles font clairement écho au concept de microaventure dont on vous parlait il y a quelques temps ! (article ici) Nous sommes conscients que, que ce soit le slow tourisme ou la microaventure, ces voies émergentes sont plus compliquées à envisager qu’un weekend classique. Donc si vous connaissez un travel planner indépendant dont c’est le dada, vous nous le faites savoir, allez ?!

Et puis pour conclure, on ne le dira jamais assez:
le bonheur, l’épanouissement
et l’émerveillement ne sont pas l’apanage des voyages lointains ! 

#pasbesoindallerloinpourêtrebien

 

  • miradouros santa lucia

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