CROZON & ENVIRONS… quelques jours au « bout du monde »

Le bout du monde vous connaissez ?

Oubliez passeport et décalage horaire, celui dont Stitch vous parle est au bout du bout de la Bretagne. Finistère. Sud de Brest. Presqu’île de Crozon. Rien que le nom nous envoie du sauvage, du brut, du minéral et des embruns plein la figure !

D’ailleurs, des claques, on en a pris plusieurs durant notre séjour ! Un top 3 ? 

Ok, on essaye. 

Sur la première marche des plus grosses baffes crozonnaises, sans hésiter : le fameux GR34 (Grande Randonnée) ! Ce sentier côtier qui longe pourtant tout le littoral breton détient ici certainement l’un de ses tronçons les plus fous ! À flanc de falaises, sous les pins parasols, au-dessus d’une eau cristalline et des plages de sable blanc, les panoramas sont juste “waouuuuh”. Notamment la portion de Morgat au Cap de la Chèvre (escarpé sur certains passages, le GR reste néanmoins accessible à condition d’être bien chaussé).

La route des fortifications à Roscanvel mérite aussi de serrer les lacets. Plusieurs forts taillés à même la roche et parfois suspendus dans le vide, se succèdent le long du sentier côtier cerné de tapis de bruyères et d’ajoncs. Superbe rando. Fortement conseillée !

Celle de Camaret vaut aussi son pesant de beurre salé. Des ruines du Manoir de St Pol Roux jusqu’à la pointe de Pen Hir, 3 arguments : la vue sur la plage de Pen Hat – scotchante -, les nombreux blockhaus avec vue sur mer super bien conservés et enfin la pointe de Pen Hir et ses “tas de pois”. (Rando facile)

Enfin on ne peut pas parler du GR34 de Crozon sans évoquer la plage de l’Ile Vierge. Apparaissant dans divers classements mondiaux des plus belles plages, dépeinte comme un petit coin de paradis, elle est aujourd’hui victime de son succès. Son accès déjà compliqué (petit chemin très étroit et pentu) a été fortement endommagé par le flux de touristes qui s’y risquent avec divers matériels de pique-nique ou de sports nautiques. Le maire a donc décidé la fermeture de la plage au moment du déconfinement et jusqu’à nouvel ordre ! (août 2020) Il n’est possible d’en profiter que par la mer (mais interdiction d’y accoster) ou en la contemplant du haut du GR qui la surplombe. Malheureusement, là encore, le sentier se transforme en véritable autoroute à certaines heures de la journée…

La deuxième marche de notre palmarès “du kiff”, va parler aux (néo)sportifs.
Surf, paddle, kayak de mer, vélo de route, vtt, running, rando, longe côte… les amateurs d’outdoor ne peuvent que prendre leur pied dans cet environnement privilégié et vallonné. La traversée de villages trop mignons et de chemins offrant des points de vue avec la mer en toile de fond, rendent l’effort tout de suite moins pénible ! Par ailleurs, l’anatomie de la presqu’île propose d’une part, des baies abritées de la houle et donc propices à la pratique du paddle ou du longe-côte, et d’autre part, des plages exposées avec de belles vagues pour le surf.
Bref, à Crozon, tous les sportifs y trouvent leur compte ! (on va déposer le dicton…)
Pas du luxe pour tenter de compenser les excès de spécialités locales qui ont soit du beurre ou bien du beurre ou encore du beurre !

Quant à la troisième position de notre palmarès, on la réserve à ses plages toutes plus belles les unes que les autres. Goulien, Porzic, Pallue, Lostmarc’h, Pen Hat, ce n’est que sable blanc, eau turquoise et falaises, avec parfois des couchers de soleil de dingue pour les mieux exposées (Goulien, Pen Hat).
Heureusement que la température de l’eau est frigorifique, ça ferait beaucoup trop de points positifs pour être crédible !

Vous l’aurez compris, on est vraiment “tombé en amour” comme diraient nos amis canadiens.

Mais dans le Finistère il n’y a pas que Crozon qui vaille le déplacement et pour aller encore plus au bout du bout, nous avons pris le bateau… direction Ouessant-la-sauvage !

Nous en avions entendu et lu des histoires à propos de ce caillou, il était temps d’aller sonder cette atmosphère si particulière. Le dicton dit “qui voit Ouessant, voit son sang”. On est bien…

Déjà Ouessant ça se mérite, 2h de bateau en partant de la presqu’île (50 min du Conquet) mais il faut aussi savoir qu’un redoutable courant bien connu des marins -le Fromveur- peut rendre la traversée épique ! Heureusement pour nous, les conditions étaient très brumeuses mais la mer, clémente.

L’arrivée au port est déjà magique avec l’accueil du dauphin ambassadeur “Randy” qui a élu domicile dans le port de Stiff. Mis à l’écart par ses semblables, il séjourne à Ouessant une bonne partie de l’année, vous aurez donc de bonnes chances de le croiser.

Ensuite, comment vous parler de Ouessant… ce n’est pas Bréhat, ce n’est pas Groix ou Belle-Île… très peu de hautes végétations mais plutôt des landes et de la pierre à perte de vue. Les petits murets en pierre, les maisons restées dans leur jus et les moutons nous soufflent de petits airs irlandais à l’oreille. D’ailleurs, c’est sûrement pour ça que notre premier réflexe fut de s’arrêter au pub “Ty Korn” de Lampaul après seulement 10 min de vélo !

Ah oui, parce que s’il y a un moyen idéal de découvrir l’île, c’est bien en 2 roues. Certes, c’est un peu vallonné mais rien de très compliqué et au pire les loueurs de vélos proposent des modèles électriques. Ensuite on peut partir flâner au gré des petits chemins, s’approcher au plus près des phares mythiques de l’île, longer le récif déchiqueté par les vents et marées et traverser les minuscules villages dispersés ça et là. 

Nous vous conseillons fortement de vous pencher sur l’histoire passionnante de cette “île aux femmes” pour mieux appréhender son âme. Ouessant mérite vraiment de s’y poser, de s’imprégner de sa force tranquille et sauvage et de se faire conter toutes ses singularités. Une découverte qui ne laisse vraiment pas indifférent !

En parlant de surprise, telle fut notre réaction en nous arrêtant à Brest. Du street art, des ruelles pleines de charme, un immense atelier lieu culturel et de créativité en tout genre, des visites atypiques de la ville… là encore, notre curiosité a été piquée et ne demande qu’à gratter un peu plus le vernis de cette étrange ville !

Bref, le Finistère c’était chouette, Crozon c’était trop bon… 

Et pourtant pour la rédaction de ce “report” il nous a fallu sélectionner les pépites parmi les pépites en laissant dans les rushs de nos photos et vidéos, d’autres lieux d’exception. Parce que l’avantage de la Bretagne c’est qu’elle déborde de spots qui valent le détour et que sur la route du Finistère, moult haltes en chemin sont possibles ! Pont Aven, Fouesnant, les Glénan, Locronan, les Monts d’Arrée… retrouvez tous nos coups de coeur sur la carte interactive “Bretagne” de Stitch.

Et vous, c’est quoi vos pépites bretonnes ?