Virée portugaise pour Stitch, ce début d’année 2021 ! Nous avons eu l’opportunité de profiter d’un roadtrip improbable de 15 jours en vadrouillant de Lisbonne à Porto. À ce moment-là, le Portugal n’était contraint qu’à des couvre-feu permettant de bien profiter en journée (couvre-feu 23h en semaine, 13h le weekend + “promenade hygiénique” autorisée).

Articulé en plusieurs articles, suivez-nous à Lisbonne, Sintra, Obidos, la côte ouest, le Douro puis Porto.

MILLES FACETTES

En préparant  notre roadtrip, nous sont clairement apparues les 1000 facettes du Portugal. Définitivement, il serait bien trop réducteur de résumer ce petit pays à ses 2 villes phares, Lisbonne et Porto (bien qu’elles soient toutes 2 incontournables). À mesure que nous décortiquions guides, livres photo, blogs, retours d’expériences, nous avions l’impression de tirer sur une ficelle de découvertes qui en amènent d’autres ! 

Paradis du surf avec ses plages de renommée mondiale, parcs naturels aux panoramas prometteurs, patrimoine historique et religieux d’une telle richesse (palais, églises, châteaux, villas,…), une ville qui se prend pour Venise, des régions ayant chacune leur personnalité propre…
Bref, le Portugal est une destination qui se pense définitivement en mode roadtrip tant il est difficile de s’arrêter à un endroit en pensant que juste à côté il y a cet autre incroyable truc à faire ou à voir ! (frustration quand tu nous tiens) 

C’est pourquoi, après avoir arpenté les rues de Lisbonne, découvert les folies de Sintra et après être tombés sous le charme d’Obidos, l’heure est venue de lever la tête vers le nord pour en découvrir toutes les pépites.

“BRAGA PRIE, PORTO TRAVAILLE, COIMBRA ETUDIE ET LISBONNE S’AMUSE”

Pour remonter, nous avons opté pour la route des plages et des spots de surf. Nous étions comme attirés par le littoral, curieux de voir si des pingouins en combinaison étaient suffisamment motivés pour aller à l’eau, tout début janvier. Malheureusement la houle de ces jours-là n’était pas propice à la glisse. Nous avons donc traversé des hauts lieux du surf, complètement déserts : Ericeira, Santa Cruz, Peniche et même le mythique Nazaré !

Qu’à cela ne tienne, on en a clairement vu les atouts.

Après avoir longé la côte et s’être arrêtés devant un énorme monastère (Batalha) et un joli petit château (Montemor-o-velho), le GPS nous amène à Coimbra et son université.
Une expression portugaise dit “Braga prie, Porto travaille, Coimbra étudie et Lisbonne s’amuse”. Effectivement, ils ne font pas semblant à Coimbra. Le campus est un véritable musée à ciel ouvert ! Fondée en 1290, l’université est l’une des plus anciennes d’Europe. Classée au Patrimoine mondial par l’UNESCO, elle est bâtie sur le site d’un ancien palais… chaque bâtiment est un monument à lui seul. Sa magnifique bibliothèque baroque “Biblioteca Joanina” qui attire foule de touristes, restera un mystère pour nous. Ses portes étaient fermées ce jour-là. 

Sans rancune, d’autres merveilles nous attendent… on nous a parlé d’une petite Venise à voir en chemin ! Cap donc sur Aveiro qui cumule les originalités.

AVEIRO-LA-SCHIZO

La Venise portugaise

En effet, qu’est-ce que font ces gondoles sur le canal à l’entrée de la ville ? La première question qui nous vient c’est “Mais pourquoi donc ? C’est quoi le délire, Aveiro ?!” Puis on comprend en se plongeant dans l’Histoire de la ville. Pour la faire courte : il s’agit en fait d’un héritage de l’activité fluviale de l’époque qui voyait naviguer ces moliceiro (bateaux traditionnels de la Ria d’Aveiro) pour récolter des algues employées comme engrais local. De nos jours, ces curieuses gondoles ne servent plus qu’à promener les touristes sur les jolis canaux de la ville mais elles n’en demeurent pas moins un élément fort du patrimoine culturel d’Aveiro.

Costa Nova

Et comme ici on n’est pas à une curiosité près, il faut faire le détour par la Costa Nova, cette petite station balnéaire située à quelques kilomètres. Et là, changement de décor ! De la dune, une belle longue plage de sable fin et surtout, des petites maisons à rayures ! Autrefois, les cabanes de pêcheurs toutes zébrées et colorées servaient à ranger leur matériel de pêche, aujourd’hui ce dress code est devenu LE symbole de la Costa Nova. Toutes les maisons, surtout les plus récentes, revêtent ce maillot à rayures qui donne aux ruelles une ambiance de vacances d’été. Attention, baromètre instagram à son maximum ! On vous recommande donc une virée hors saison pour avoir ces petites beautés rien que pour vous… À moins d’une heure de route de Porto, franchement, ça s’envisage !

AMEN

Eglise Matriz Santa Maria

Allez, on reprend la route ! Avant d’atteindre le Douro nous avons 3 lieux de dévotion qui font la part belle aux azulejos, à visiter.

Le premier nous a fait courir après le soleil ! Mais découvrir l’église Valega à la nuit tombée fut tout de même une belle expérience. Toute faïencée de la tête aux pieds, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, franchement elle est belle ! De plus, le cimetière étendu à ses pieds nous a attiré avec ses petites loupiotes posées sur les tombes. Une étrange ambiance mais quelque chose d’apaisant malgré tout.

Monastère Sao Joao de Tarouca

Une petite nuit au “Monte Rio” à Sao Pedro do Sul, dans un hôtel aux belles prestations (piscine intérieure, spa, bar, restaurant,…) et ça repart. L’idée était de se mettre en position pour attaquer le Douro par le bon bout ! Mais avant cela, un petit détour par le Monastère Sao Joao de Tarouca nous a enchantés. Les vestiges de l’édifice ne sont pas fous mais les projections de ce qu’il fut et des conditions de vie des moines méritent de s’y arrêter. Et puis cette petite église toute mignonne avec, encore une fois, des azulejos sur les parois intérieures inviteraient presque au recueillement ! (ça va finir par déteindre toutes ces “bondieuseries”) 

Sanctuaire Nossa Senhora dos remedios

D’ailleurs, pour couronner le tout, le spectaculaire sanctuaire de Nossa Senhora dos remedios finirait de convertir les derniers dévots. Près de 600 marches entrecoupées de terrasses avec des fontaines ou sculptures permettent d’atteindre le St Graal. Là encore, des azulejos blanches et bleues rendent la montée moins pénible. Y a pas à dire, ils savent rendre la prière plus agréable ces portugais !

Et bien voilà, ce trait d’union entre le sud et le nord s’arrête ici, on lève le crayon. Une formidable sensation de liberté que de serpenter le long de ce littoral aux multiples attraits. Convaincus des innombrables personnalités de ce petit pays (petit seulement par la taille). Et encore, nous n’avons pas encore poussé les portes du Douro qui sont là, juste devant nous…  Vous nous suivez ?

À lire également, notre reporting de : Lisbonne, Sintra, Obidos, le Douro, Porto.