Virée portugaise pour Stitch, ce début d’année 2021 ! Nous avons eu l’opportunité de profiter d’un roadtrip improbable de 15 jours en vadrouillant de Lisbonne à Porto. À ce moment-là, le Portugal n’était contraint qu’à des couvre-feu permettant de bien profiter en journée (couvre-feu 23h en semaine, 13h le weekend + “promenade hygiénique” autorisée).
Articulé en plusieurs articles, suivez-nous à Lisbonne, Sintra, Obidos, la côte ouest, le Douro puis Porto.
Aaah Porto ! Quelle découverte !
Il faut dire qu’elle s’est dévoilée à nous sous ses meilleurs hospices. Certes il faisait froid (début janvier pour rappel) mais les lunettes de soleil furent de rigueur notamment pour profiter des terrasses -pourtant fermées en France, à ce moment-là…
Tellement photogénique cette petite cité à la personnalité bien trempée ! Pour se la représenter grossièrement on peut dessiner un grand fleuve -le Douro-, rajouter un majestueux pont métallique qui l’enjambe, esquisser un quartier historique tout en pente sur sa rive nord et un quai sur sa rive sud qui aligne plusieurs caves de vin du pays surmontées d’un téléphérique ! Voilà les grandes lignes caricaturales de Porto.
JOUR 1
Pourtant nous ne sommes pas restés dans le cliché et nous avons eu l’occasion de découvrir certains de ses quartiers sous un angle original grâce à Ricardo, un guide francophone spécialiste de sa ville. Il nous a permis de soulever le voile et d’arpenter des ruelles moins courues… on a adoré !
PASSION AZULEJOS
Pour commencer notre visite et assouvir notre boulimie d’azulejos, nous avons attaqué notre première journée par un tour des plus belles faïences de la ville ! Église des Carmes, gare Sao Bento, Palais de la cathédrale et son cloître, église Sao Francisco, église Santo Idefonso, chapelle das Almas… on a fait la tournée de presque tous les lieux de dévotion de Porto ! On en a vraiment pris plein les mirettes :
Pour la petite histoire, ce que nous racontait Ricardo (visiterporto.com), c’est que ces azulejos ne sont pas forcément d’origine et ont parfois été rajoutés “récemment” pour agrémenter certaines églises et pour les isoler thermiquement ! Bravo, c’est très réussi ! (pour en savoir plus, c’est ici)
VISITE SUPER BIEN GUIDÉE
Puis après ce tour du centre historique et les immanquables de la ville, il était temps d’assouvir notre autre penchant…. celui pour les itinéraires parallèles. Et pour ça, Ricardo, c’est l’homme de la situation !
Porto, il y vit, y travaille et en connaît toute l’Histoire.
Pour illustrer sa connaissance de lieux improbables, il nous dévoile une marrante adresse d’un garage automobile à la façade art déco. En s’y engouffrant, on trouve entre 2 moteurs et 3 démonte-pneus, un petit coiffeur à l’ancienne mais dans un salon très tendance. Vraiment curieuse cette cohabitation !
LES ÎLES
Puis nous continuons dans un quartier à l’Histoire singulière… pas tout à fait terminée. Dans ce quartier quadrillé par des “îles”, on ne suspecte pas ce qui se cache derrière ces portes qui paraissent anodines. Si l’on pousse l’une d’elles, on découvre des couloirs avec de minuscules habitations de 16m2 dans lesquelles étaient logés les ouvriers de l’époque. Le plus fou, c’est qu’elles sont toujours habitées ! Nous n’en raconterons pas plus, Ricardo se fera une joie de le faire… bien mieux que nous !
En passionné qu’il est, il connaît tous les anciens du quartier, leurs dates de naissance, leurs anniversaires de mariage, leurs vies… D’ailleurs, beaucoup travaillent encore à des âges très très avancés.
LES VIEUX
Nous en avons rencontré plusieurs, notamment dans ces petites épiceries de quartier, d’un autre temps. Ces drôles de lieux hybrides sont en même temps des échoppes avec des produits de première nécessité, des brocantes avec des allures de cavernes d’Ali Baba, le salon de la famille où se retrouvent la grand-mère, la voisine, le chien… Toujours tenus par des tenanciers plus ou moins octogénaires ! Ici travailler est certes, une nécessité financière mais pas seulement. Pour cette génération qui n’a jamais connu ni congés ni repos, ouvrir leur épicerie 365 jours/an, c’est exister, être vivant et être là pour les autres. Respect !
Un petit verre de muscat avec papy, un fromage de chèvre dans la besace et on repart !
HISTOIRE ET ANECDOTES
Notre déambulation fut également l’occasion de nous faire conter certaines histoires peu reluisantes de la ville et de certains métiers qui ont heureusement disparu. En bon connaisseur, Ricardo nous a également fait découvrir des spécialités très locales (ici chaque ville a la sienne ) avec notamment une fin de visite dans un troquet proposant un jambon à tomber arrosé d’un vino verde !
Ricardo il fait tout ça ! Visites de la vieille ville, tournées des spécialités locales, découvertes des quartiers méconnus de la ville, balades sur-mesure,… bref, vous pouvez y aller les yeux fermés, vous trouverez un passionné !
JOUR 2
LE TRAM
Puis, pour notre jour 2, nous avons attaqué aux aurores avec un tour dans l’un de ces trams typiques de la ville. Bon dans le passé, garanti ! On vous conseille de prendre le 22 à l’arrêt “Batalha” : une boucle dans le quartier historique qui vous fait passer devant les sites les plus photogéniques de la ville, tout en revenant à votre point de départ. Une super façon de voir ou revoir les plus beaux édifices de la vieille ville.
LA RIVE D’EN FACE
Ensuite, direction Gaïa, cette rive de l’autre côté du Douro qui regroupe les plus grandes caves du pays. Le moment d’emprunter le tablier piéton du fameux pont et de nous offrir une superbe vue à 360°.
La visite de la cave de Calem, fut certes instructive, mais avec du recul ne nous semble pas un indispensable… à moins d’être passionné. Une dégustation au bar le “Bacchus vini” sur le quai Ribeira – comme ça nous avait été conseillé- aurait peut-être été plus sympa.
Mais les quais de Gaïa sont aussi le point de départ de différentes croisières sur le Douro et ça, on a bien aimé ! La croisière d’1h sous les 7 ponts de la ville fut, là encore, un angle nouveau pour photographier Porto.
Puis, pour boucler la boucle, nous avons pris le téléphérique pour nous faire remonter sur le tablier haut du pont : on peut le dire, nous avons vu Porto sous toutes les coutures : de l’eau, des airs et même sous terre avec les catacombes de Sao Francisco !
CIAO PORTO
Pour dire au revoir à cette si jolie ville, nous sommes retournés pour la 3ème fois en 2 jours sur le Quai Ribeira, où on y trouve terrasses de restaurants, de bars, joueurs de guitare… bref, là on y vit la dolce vita portugaise. Une dernière pause pour un cliché mental de ce fleuve, de ce pont, de ces badauds, de ce soleil qui inonde tout le tableau. C’était sacrément bien Porto !
Mais demain c’est l’heure du départ et de ça aussi, il faut qu’on vous en parle… 😉
RETOUR EN BUS
Si vous connaissez un peu Stitch, vous savez que l’impact carbone de ses déplacements lui importe beaucoup. Aussi, pour “ménager la chèvre et le choux”, Stitch il aime bien les alternatives du style : un trajet en avion et un autre par un mode de transport plus doux (train, bus,…). C’est pourquoi nous avons opté pour un Porto-Nantes avec Flixbus, en pas moins de 20h de route ! Selon nous, après 15 jours de roadtrip à travers le pays, nous aurions de la matière à « dé-rusher » pendant ces quelques heures de trajet.
Départ à 9h le samedi matin : en quittant Porto, ce sont encore de jolies vallées aux accents du Douro que nous traversons… le voyage n’est donc pas complètement fini ! Puis entre tri de photos, posts sur les réseaux sociaux et mise à plat de quelques notes de notre séjour, la fin de journée arrive très vite. Mais un changement de bus en Espagne, prévu au programme, nous a quelque peu fait déchanter sur cette expérience. Non pas que la neige ait gâché le tableau, au contraire, mais la désorganisation était telle qu’il a été très compliqué de trouver le bon bus pour Nantes ! Plutôt pas rassurant surtout lorsque l’on sait que c’est le seul bus avant 3 jours et qu’on est au beau milieu de nulle part, quelque part au nord de la province espagnole ! Après avoir vérifié 10 fois et demandé la confirmation à 5 contrôleurs différents… on a pu se détendre et commencer notre nuit !
A 7h du matin, arrivée à Nantes, comme prévu, à l’heure, reposés…
Donc… en conclusion… si l’expérience n’est pas si mauvaise au vu de son rapport qualité-prix (60€ le trajet), nous ne la conseillerions qu’à des baroudeurs aguerris. Difficile de savoir si ce qui s’est passé à la plateforme internationale était exceptionnel (neige, covid, couvre-feu) ou habituel…
Cependant, nous réitérerons l’expérience malgré tout, il nous en faut plus pour nous dissuader ! 😉
Nous bouclons donc ces 2 superbes semaines de virée portugaise sur un contexte encore bien mouvant. Nous apprenons le “reconfinement dur” du Portugal à notre retour et avons l’impression qu’une porte se referme juste derrière notre passage ! Comme souvent dans nos voyages, encore un sentiment d’avoir vécu ce que nous avions à vivre, d’avoir pris ce que le Portugal avait de plus beau à nous offrir dans les meilleures des conditions et de la meilleure des façons ! Ou peut-être est-ce tous ces lieux de prière qui nous font tourner la tête…
Donc… en conclusion… si l’expérience n’est pas si mauvaise au vu de son rapport qualité-prix (60€ le trajet), nous ne la conseillerions qu’à des baroudeurs aguerris. Difficile de savoir si ce qui s’est passé à la plateforme internationale était exceptionnel (neige, covid, couvre-feu) ou habituel…
Cependant, nous réitérerons l’expérience malgré tout, il nous en faut plus pour nous dissuader ! 😉
Nous bouclons donc ces 2 superbes semaines de virée portugaise sur un contexte encore bien mouvant. Nous apprenons le “reconfinement dur” du Portugal à notre retour et avons l’impression qu’une porte se referme juste derrière notre passage ! Comme souvent dans nos voyages, encore un sentiment d’avoir vécu ce que nous avions à vivre, d’avoir pris ce que le Portugal avait de plus beau à nous offrir dans les meilleures des conditions et de la meilleure des façons ! Ou peut-être est-ce tous ces lieux de prière qui nous font tourner la tête…
À lire également, notre reporting de : Lisbonne, Sintra, Obidos, la côte ouest et le Douro.